La voiture aux fantasmes les plus fous
La semaine dernière, le journal de France 2 a consacré un reportage aux moyens accordés par les municipalités à leurs Polices Municipales. Durant ce sujet, un reportage a été tourné à Aulnay-sous-Bois et fait référence à une démonstration face caméra d'un véhicule high-tech au coût de 2500€ par mois (et non 25 000 € comme indiqué dans le reportage, une somme qui a rapidement été prise pour cible par certains esprits naïfs dont le seul but est de critiquer).
Cette voiture, de tous les fantasmes, a fait naître de très nombreuses rumeurs toutes plus folles les unes que les autres. Nous vous partagerons seulement la plus drôle: "Il se dit que Beschizza veut acquérir 12 véhicules de ce type, mais il est fou, combien ça va nous coûter cette histoire encore ?!". Non monsieur, rassurez-vous: Aulnay-sous-Bois ne dépensera pas 30 000 € mensuellement pour verbaliser les conducteurs peu respectueux du Code de la Route. Tout simplement parce qu'elle n'en a pas les moyens, ni l'utilité. Il ne faut pas sortir de Saint-Cyr pour se rendre compte qu'un seul véhicule de vidéoverbalisation serait nécessaire pour faire mieux respecter la loi en ville en matière de circulation et notamment de stationnement.
Mais surtout, la naïveté des professionnels de la critique facile (vous savez ces experts en tout qui n'ont pas su faire la moindre action utile en six laborieuses années) se remarque affreusement lorsqu'il s'agit de jeter un coup d'oeil au cadre légal permettant d'utiliser un tel appareillage. Eh oui, pour utiliser un véhicule de vidéoverbalisation, la Police Municipale doit d'abord être habilitée à attribuer des PV électroniques chose qui n'est pas le cas aujourd'hui. En clair, ce véhicule dont le coût se chiffre à 2 500 € mensuels ne peut être utilisé dans notre ville à ce jour. C'est pourquoi cet investissement n'est pas à l'ordre du jour.
Vous l'aurez compris: les rois de la critique bête et méchante se sont basés sur un reportage erroné, qui indique cependant que le véhicule n'est qu'en phase de test chose qui est vraie, pour tenter de taper l'actuelle municipalité sur un domaine qu'ils ne maîtrisent pas. Avant d'investir au doigt mouillé dans des outils coûteux, tout bon investisseur doit d'abord tester la marchandise et mettre en concurrence toutes les options possibles. En matière de sécurité, c'est pareil: on test les outils à la pointe de la technologie avant de les acheter et de les multiplier...